Chronique MagicaLightseeker.:: 2004 :: Divenia/ Underclass ::.
>> Style >> Metal atmophérico-néo classique à voix féminineNote : 59%
Après des débuts en fanfare avec l'excellent "The scroll of Stone" Magica se devait de relever le pari risqué du second opus. C'est maintenant chose faite avec "Lightseeker" à l'approche toujours aussi epico-progressive surfant une nouvelle fois sur la mouvance des groupes à chanteuses lyriques à la Nightwish ou Miseria.
L'album se veut donc dans la continuité du précèdent mais avec un accent davantage mis sur les claviers qui enrobent entièrement les morceaux de leur nappe délicieusement délicate, voire néo-classique..Peut être est-ce dû à l'intégration dans le groupe de six fingers, le nouveau clavier ?
Dès " Bind you forever" le ton est donné est c'est celui d'un speed metal décidément baroque et rutilant avec ses guitares véloces à la Malmsteen. On aime ou on aime pas mais difficile de ne pas reconnaître le mérite de musiciens qui savent de quoi ils parlent ou plutôt de quoi ils jouent...Pour ma part, je trouve cet album moins accessible que "The scroll of Stone" ...Peut être à cause de la chanteuse qui à la différence du précédent album sur joue ses lignes passant d'un timbre à la Edenbrige fort agréable à l'inévitable comparaison avec l'inimitable Tarja. Plutôt qu'emmener l'auditeur dans des sphères cotonneuses, elle l'entraîne vers les abîmes de l ‘insupportable...noyant les superbes mélodies dans des profondeurs acoustiques sans retour.
Musicalement par contre peu de choses à reprocher à ce condensé de créativité. "Bittersweet Nightshade" et son approche moyenâgeuse est tout bonnement sublime avec ses dialogues claviers/six cordes valant pour des lignes vocales à part entière. Ou encore l'original "Inluminata" chanté en roumain. Tout ici est théâtralisé et aucun morceau ne ressemble au précédant, si ce n'est de par cette voix monocorde planant comme un brouillard malsain sur les morceaux. Mais là je me répète. Le lourd "Dance of the wasp" tend vers un heavy progressif accessible et imposant d'efficacité. Mais la grande majorité des titres n'est malheureusement pas à la hauteur; plus confus, moins directs... A croire que le groupe veut nous prouver qu'il a un potentiel inventif inépuisable, une créativité débordante. A ce jeu du " regardez ce que je sais faire ? " on se retrouve perdu au beau milieu d' un fouillis musical. On erre au coeur d'un flou artistique où les parties de guitares majestueuses sont prises en étau entre une chanteuse en perte évidente d'efficacité et des claviers sur-présents qui nivellent les envolées mélodiques. Quel gâchis ! Même la production parait plus malhabile, un comble non ?
Magica nous offre donc là un bon album de Heavy mélodique à voix féminine soit mais perd grandement en puissance depuis "The scroll of Stone". Tous les ingrédients étaient pourtant là pour faire de Magica un grand groupe, malheureusement, ces derniers ont choisi une voie bien tortueuse et risquent de décevoir par mal d'auditeurs....moi en premier.